Gooch parmi l’élite mondiale – TVA Sports

Talor Gooch ressort victorieux de l’Espagne. Une troisième en huit tournois. Un rare exploit. Un phénomène. Un coup roulé parfait au 18e pour scier les jambes de Bryson DeChambeau. Gooch l’a prouvé encore une fois, il appartient à l’élite mondiale du golf. 

Dans le jargon du golf, Valderrama est reconnu comme un «shot maker course». Ça tombe bien, Gooch fait ce qu’il veut avec sa balle. À plusieurs occasions, alors qu’il aurait pu être ébranlé, il s’en sortait. Confiant avec son hybride en main, souvent loin derrière ses comparses après le premier coup, sa précision l’aura sauvé. 

Décidément, Gooch est bon en sol étranger. Des victoires à Adelaïde en Australie, à Singapour et maintenant en Espagne, Gooch sait gagner. Lui et ses Range Goats sont partis pour la gloire, pour longtemps. 

D’un sens, de nos chaises en studio, nous étions plusieurs à souhaiter et à espérer une victoire de Bryson. Pour plein de raisons. Parce qu’il a travaillé excessivement fort pour revenir dans le petit groupe sélect de joueurs appartenant à l’élite, parce qu’il aime profondément ce sport et parce qu’il en est un bon porte-parole. 

Mais son mauvais coup de départ au 18e l’a sorti de la compétition. Malgré son coup miraculeux au 17e alors pris dans les bois. 

Après quelques sauvetages, donc celui-là, tout était aligné pour que Bryson l’emporte. Le momentum y était. Tout était placé… Mais Gooch revenait lentement mais sûrement. 

Gooch, c’est un tireur d’élite. Caché, jamais flamboyant, toujours précis, il cumule les victimes. Bryson sa toute dernière. 

Pour DeChambeau, j’ai l’impression que ce sera la bougie d’allumage pour la suite. Qu’on retrouvera le Bryson de 2020-2021. Le golf est un sport de séquences, de momentum, et Bryson semble en pleine possession de ses moyens dans un environnement qu’il affectionne particulièrement. 

Reléguer les joueurs qui ne livrent pas 

La LIV a établi son plan cette semaine. Les joueurs qui termineront l’année dans les positions 45 à 48 au classement général perdront leur statut sur la LIV et seront relégués au circuit de la série internationale. 

D’accord. Parfait. Mais j’agirais avant. Les performances de Shiwan Kim et de Jed Morgan sont gênantes. À chaque tournoi, capitaines exclus, les trois dernières positions au tableau devraient se voir rétrograder. Question de brasser la soupe. Kim ne peut pas terminer dernier à chaque tournoi pour l’éternité. 

Au nombre de joueurs qui désirent faire le saut sur la LIV. Plusieurs auraient écrit à Martin Kaymer cette semaine, à la suite de l’annonce de la fusion, il y a fort à parier que la tenue d’un «Monday Q» chaque lundi de tournoi serait envisageable. 

45 à 48: bye bye! On accueille trois nouveaux, on brasse la soupe. Et selon le rang de classement de la compétition du lundi, on les assigne à une équipe. Oui, le sentiment d’appartenance de l’équipe, oui, les contrats. Ok. Mais depuis quelque temps, ce sont les mêmes visages qui sont accolés à la dernière place. 

Il doit y avoir des conséquences à tout le temps finir dernier. Et aussi, le public aurait la chance de découvrir de nouveaux talents qui ne demandent qu’à rejoindre le gros circuit. 

Gooch peut-être?

La Coupe Ryder s’amène en septembre en Italie. Brooks Koepka y sera. Par les points de classement. En ayant joué seulement que les tournois majeurs. Fou pareil. 

Le reste, ce sera aux bons soins du capitaine Zach Johnson. Si Johnson ne sélectionne pas Dustin, permettez-moi de douter de la pertinence de cette compétition. Il le fera. La stupidité humaine a des limites. 

Mais permettez-moi de mettre le nom de Talor Gooch sur le tapis. Trois victoires en huit évènements. Tous en sol étranger. Gooch doit être considéré. Surtout que la Coupe Ryder est disputée en Italie. Depuis la «fusion». tous les scénarios sont possibles. 

Et là, laissez-moi les «Il a pris une décision, il doit vivre avec». Nous parlons désormais de la même organisation. Gooch méritait sa place au US Open autant qu’il mérite d’être considéré pour l’équipe américaine. Comme Rickie Fowler et comme tous ceux qui sont en train d’épater la planète golf. 

Et l’argument de la faiblesse des tournois de la LIV ne tient plus la route, et ne l’a jamais tenu. La LIV présente de meilleurs événements que le DPWT depuis le jour 1 et ses tournois sont aussi compétitifs, sinon plus, que les événements «non-elevated» du PGAT. 

Gooch mérite sa place. En dépit d’y accéder par son rang de classement sur la LIV (1er), il devrait y avoir accès par les voies du choix du capitaine. Devant Max Homa, devant Keegan Bradley et devant Sam Burns, pour le moment. 

À la semaine prochaine pour le neuvième tournoi de la saison (déjà!) en direct de Londres! 

Max Lalonde 

@MaxLalonde_